L'important c'est le voyage, pas la destination

mardi, juillet 31, 2007

5431.5 kilomètres plus tard - Retour à maison!

19/07
Vernon - Vernon - 0 km
Décidément, nous sommes bien fatigués. La journée sera principalement occupée à... ne rien faire. Lever tard, déjeuner/dîner au resto, télé, zzz. Pendant que Stéphanie va s'agiter dans la piscine de l'hôtel, j'essaie de nous dénicher un hôte pour Vancouver. Les courriels sont lancés, je croise les doigts.

20/07
Vernon - Kamloops - 124 km
Petite ballade de santé de plus de 100 kilomètres. Le trajet est facile, sans obstacles majeurs, des côtes de 6% a 8%. Ayant mémorisé "Les copains d'abord", nous débutons l'apprentissage de "Gare au gorille". Allant se cacher d'une menaçante pluie à un sympathique "Truck Stop", nous en profitons pour passer des coups de fils à nos parents. Un excellent burger végé arrive entretemps. Miam-miam. Nous repartons sous le ciel gris et roulons jusqu'au camping municipal de Vernon. Ben oui, nous avons encore faim. Ça sera les habituelles, mais toujours appréciées pâtes. Peut-être encore plus qu'à d'autres jours puisque pour un mois de juillet, il fait un peu frisquet, photo à l'appui.

21/07
Kamloops - Cache Creek - 86 km
Une autre ville pour le cycliste masochiste. Il faut gravir une terrible pente afin de sortir de l'endroit. Genre de truc mémorable. Puis, le trajet sera parsemé de montées et de descentes plus raisonnables. On rencontre Gilles et Claire qui nous décrivent la région. Sommeil facile au camping.

22/07
Cache Creek - Spences Bridge - 52 km
À partir d'ici, c'est direction plein sud. Hourrah me dis-je, fini le vent contre nous. En plus, de nombreuses descentes nous attendent. Hélas, le vent dominant local est contre nous. À un point tel qu'il faut pédaler pour descendre. Une journée difficile donc, à rouler entre 8 et 12 km/h. En fait, elle nous rappelle notre début de voyage, à l'exception que notre inconscience de l'époque nous motivait à parcourir 70 kilomètres par jour. Maintenant, plus sages, nous arrêtons passer l'après-midi à la "Spences Bridge Inn" où la cuisine végétarienne est excellente. Nous en repartons avec du pain cuit sur place.

23/07
Spences Bridge - Lytton - 40 km
Nous longeons la Thompson River. Turquoise, elle nous accompagne dans la vallée montagneuse. Le bruit du train résonne continuellement. Les pentes ne sont pas faciles. Un éboulis de pierres exige l'intervention d'une équipe de déblayage. Le vent sud-ouest nous fait bien vivre ce nouveau proverbe : "Petite pluie abat grand vent, grand vent abat petit cycliste". Arrivés à Lytton, fatigués, nous engloutissons une très grosse boîte de soupe aux légumes, sans doute prévue pour 23 convives, puis perdons conscience sur les bancs d'une table à pique-nique, malgré la pluie. Au réveil, nous remarquons qu'il vente si fort, que les aiguilles de l'horloge municipale affichent 8 minutes d'avance. Même le temps est emporté! Discuttant avec les gens de la place, Joe et Dereck nous invitent à camper sur leur terrain. On s'enfile une pizza et plusieurs muffins avant d'aller littéralement escalader l'habituelle "/$%?! de côte pour sortir du village qui, comme les autres, est situé dans une vallée.

24/07
Lyton - Hope - 104 km
Joe nous offre des bleuets et du café et Dereck nous permet d'employer sa connection internet. Chouette, je lis que nous aurons un endroit où coucher à Vancouver, une cycliste est disposée à nous accueillir! On part donc de bonne humeur, et puis il y a moins de vent aujourd'hui. On va gravir de bonnes pentes, notons la "Jackass Mountain", mais les descentes à bonne vitesse nous fait plaisir. On s'offre le luxe d'une petite randonnée pédestre pour découvrir le pont Alexandra. Il y aura quelques tunnels à passer, toujours un peu stressant, mais des dispositifs d'avertissements nous rassurent. Au téléphérique d'Hell's Gate, nous découvrons l'accès aux toilettes le plus cher jamais vu, 15.00$ Nous présenterons nos fesses à la forêt sans frais plutôt. Un peu plus tard, alors que je suis en avance dans une longue montée, un automobiliste me prévient que Stéphanie est arrêtée, son vélo couché, peut-être en détresse. Chevaleresquement, je descends à vive allure porter secours à ma belle compagne qui finalement, est sous le charme d'une énorme limace. Je la délivre (la pauvre limace qui n'a rien à faire sur l'autoroute) et nous repartons jusqu'à un petit camping décoré de sculptures réalisées à la scie mécanique, situé juste avant Hope.

25/07
Hope - Vancouver - 121 km
Soit il a plu, soit ce fut simplement très humide, mais tout est mouillée. On range rapidement et nous partons pour Hope. Je suis très excité à l'idée d'enfin arriver à l'un de mes objectifs de voyage, soit le pont où John Rambo apparaît dans "First Blood". Après quelques kilomètres, je comprends pourquoi on ait souhaité tourné un film ici, c'est magnifique. La petite ville est entourée de majestueuses montagnes. Qu'est-ce que c'est impressionnant! On déjeune, atteint le fameux pont, revient à un café internet pour mettre à jour les photos. Ce faisant, je lis un message de notre hôte de Vancouver qui nous indique qu'elle quitte la ville demain. Il serait donc préférable que nous la rejoignons ce soir. Hum, la distance est bien grande. Heureusement, une jeune femme de Lytton nous a indiqué qu'il était possible de prendre l'autobus de Maple Ridge, avec son vélo, jusqu'à Vancouver. Ça semble possible. On part direction ouest avec... du vent en pleine figure. Qu'à cela ne tienne, le moral est bon! Quelques bonnes côtes, dont une à 11% sur 2 km, la pas très accueillante Mission et enfin, nous voilà à Maple Ridge. Il nous suffit de tourner à droite, faire quelques kilomètres et voilà. Hélas, une côte, puis une autre, puis une autre, et ça ne finira pratiquement jamais. De vrais montagnes russes. Stéphanie perd un peu de sa santé mentale et finit par rire très fort tout en pédalant. Nous finirons pas atteindre l'arrêt d'autobus, exténués. De là, j'apprendrai comment monter un vélo sur un support et nous laisserons le conducteur nous mener à bon port. À Vancouver, la généreuse Jennifer nous laissera tel que promis son appartement, pour quatre jours! Très contents, mais très fatigués, nous dormirons heureux d'avoir réussi à réaliser notre rêve, soit d'effectuer le trajet Montréal - Vancouver en vélo. Ouf!

26/07
Vancouver - Vancouver - 19 km
Alors qu'il a plu les sept derniers jours, Vancouver nous accueille d'un superbe ciel ensoleillé. Déjeûner sur Commercial Drive qui nous rappelle Mont-Royal. Stéphanie acquiert une paire de bottes équitables qu'elle portera immédiatement, vivant la joie d'avoir aux pieds autre chose que des souliers de cyclistes depuis deux mois. Nous marchons en touriste, regardant les indigènes, autobus électriques, pistes cyclabes, autres cyclistes, boutiques, etc. On finit par une grosse assiette de sushis arrosés de sake.

27/07
Vancouver - Vancouver - 23 km
Encore du soleil. On enfile nos vélos pour repartir à la découverte de Vancouver. Déjeûner au centre-ville, visite de l'aquarium municipal où je suis très impressionné par les bélugas, passage au Stanley Park, repassage au centre-ville où nous prenons une pause sur les pelouse du Art Gallery pour observer la faune urbaine, visite au plage d'English Bay pour s'asseoir enfin. Je me lève tout de suite en m'écriant "un knörr!". Un drakkar quoi. En fait, une très belle réplique du bateau de Gokstad. Un peu singulier de trouver ici cet objet. Peut-être une inspiration pour un prochain voyage? La bougeotte est trop forte, nous repartons pour atteindre une boutique de jeux de société, Drexoll. Chanceux, c'est justement la soirée jeux où nous sommes invités à prendre parmi la ludothèque celui de notre choix et nous amuser. Qu'est-ce je suis content! Je m'empare d'une boîte de Blue Moon pour un excellent match Vulca - Hoax. Ensuite, nous initierons trois joueurs locaux à El Grande. Il ne nous reste plus qu'à retourner à l'appart de Jennifer pour y nourrir le chat qui s'est un peu ennuyé et tomber de sommeil, comme d'habitude.

28/07
Vancouver - Vancouver - 0 km
Pas de vélo pour nous aujour'hui, nous décidons d'essayer le transport en commun. Premier objectif: le musée d'antropologie. Ça fait du bien de ne pas pédaler et puis, le système d'autobus est très bien conçu. On y fait la rencontre d'une dame qui nous vante les vertus de Vancouver et de... Montréal. Le musée est bien, il y a peu de description, ce qui fait notre affaire. Il faut bien le reconnaître, nous avons vécu beaucoup d'expériences en peu de temps. On se sent surstimulé, saturé. Le cerveau est bien plein. On se laisse tout de même aller à admirer les oeuvres haidas. Puis, marche sur le campus de l'UBC, très vert, comme la ville d'ailleurs. Nous mangerons encore des sushis, ils sont vraiment très bons ici et pas trop chers. 56 morceaux? Facile!

29/07
Vancouver - Vancouver - 14 km
Nous prenons la décision de mettre fin à notre périple ici. Nous aurions pu prendre le traversier pour Nanaimo, puis descendre à Victoria, ça sera pour une autre fois. Montréal nous manque, le confort du foyer et bien d'autres choses encore. Une dernière journée consacrée à rouler dans une ville bien disposée envers les cyclistes et les piétons. Magasinage, ballade sur Robson street, passage à la bibliothèque de Vancouver à l'architecture inspirée par le colisée romain et admiration béate d'un cortège de cyclistes nudistes au son d'une cornemuse et d'un djambé. La ville quoi! Désolé, pas de photos.

30/07
Vancouver - Montréal - 3692 km ;-)
Dernier kilomètres du voyage pour atteindre l'aéroport. Vous l'aurez deviné, il est possible de l'atteindre en ne circulant que sur des tronçons de route aménagées pour les cyclistes. Y'a des choses dont l'on va s'ennuyer. Au revoir les montagnes, au revoir les sushis, au revoir les Canadiens. L'aéroport de Vancouver est un chaos de voyageurs hagards et inquiets où l'on finira par trouver nos billets, les sacs pour les vélos, des sandwichs et notre avion. Le vol se déroulera sans problème, les rocheuses défilant sous nous à près de 1000 k/h. Nos voisins de sièges ne peuvent pas vraiment comprendre pourquoi nous regardons le paysage en riant. Alain (oui, oui, il s'agit bien du gars qui est grimpé debout sur mon porte-bagages arrière juste avant le voyage) viendra nous chercher au PET Airport. Très gentil, il nous acheté des fromages et du pain. Quel bel accueil!

jeudi, juillet 19, 2007

4847 kilomètres plus tard...

11/07
Calgary - Banf - 127 km
C'est un très beau jour. Départ tôt, en compagnie de John, qui va nous faire sortir de Calgary par la superbe piste cyclable longeant la Bow River, en sens inverse du traffic matinal. C'est parfait. Nous voila sur l'autoroute 1. Nous anticipons les côtes. Une première montée, puis une deuxieme annonçant les Rocheuses. Après une heure de route, on aperçoit déjà les montagnes. On s'attend à monter encore plus, mais quelle suprise, on descend à ne plus en finir jusqu'à ce que pfft, une crevaison. Devinez qui l'a subit! Les Rocheuses, c'est des couronnes, des châteaux qui s'ouvrent devant nous beaucoup plus facilement qu'on ne le croyait. Un Belge cycliste nous offre une passe qu'il nous dit obligatoire pour 70 euros. Perplexes, nous déclinons. Au parc de Banff, nous apprenons effectivement qu'il y a péage. 18.00$ par jour pour nous deux! Enfin. Petit théâtre au camping, coucher de soleil fulgurant sur fond de montagnes enneigées.

12/07
Banf - Lake Louise - 83 km
Autre lever matinal. Petite randonnée dans le sentier des cheminées des fées d'où l'on peut apercevoir le grand hôtel de Banff et plusieurs élans. Visite à Banff où l'on nous annonce un 63 kilomètres de faux plats jusqu'à Lake Louise. Peut-être est-ce dû a l'emerveillement du paysage, mais la route est facile et sans vent. On roule jusqu'au camping où Dany et Dina nous tiennent compagnie dans l'attente cuisante dû au changement de préposés. Le site est entouré d'une clôture électrifiée se voulant une protection contre les grizzlys. Petit somme après le dîner avant la loooooooongue montée pour atteindre le fameux Lac Louise. Un sacré 4 kilomètres pour nos mollets. L'effort en vaut la peine. Stéphanie en est si émerveillée qu'elle ne peut s'empêcher de plonger dans les eaux turquoises nourries par le glacier. En soirée, une animatrice de Parc Canada prodigue une conférence sur les grizzlys fort intéressante.

13/07
Lake Louise - Golden - 89 km
Départ en s'imaginant avoir à grimper toute la journée. La Kicking Horse nous attend! Une autre belle surprise, ce sera une looooooooongue journée de descente. 65 km/h, en appliquant les freins! Nous sommes bien contents d'arriver de l'est. À Field, un coquet café nous offre de belles et bonnes choses. Une bonne montée pres de Golden, à plus de 35 degrés nous a tout de même fait suer. Au camping, une voisine cycliste de descente nous accueille avec une bière pour chacun. À l'épicerie, nous achèterons une quantité industrielle de fruits frais. Le train résonne dans la vallée brûlante. La sueur perle jusque sur le dessus de nos doigts. En soirée, des mouflons gravissent une pente ou nous ignorions qu'il y avait un chemin (sic).

14/07
Golden - Rivendell... euh non Revelstoke - 153 km
A 8h00, il fait très chaud. La route monte déjà vers la Moria... euh non Roger's Pass, qu'on anticipe depuis le début du voyage. On s'attend au pire. Nous partons d'une vallée et nous approchons un glacier, c'est dire! Après quelques efforts, vers midi, on recule l'heure et l'on arrive dans la zone historique de Roger's Pass où le denivelé et la chaleur augmente considérablement. Des voitures s'arrêtent pour ouvrir leur capot. Stéphanie capote un peu elle aussi. Petite halte à l'ombre rare où une famille québécoise nous offre des friandises glacées. On repart et passerons sous plusieures tunnels nous offrant leur ombrage. Heureusement que nous sommes bien visibles grâce à nos feux arrières. Après quelques longs kilomètres, arrive enfin le centre de service où l'on prend un repos bien merité afin de se regénérer pour atteindre le sommet. Surprise, la courte distance se réalise sur un kilomètre plutôt plat. Youpi, les arches! Le pire est fait. On redescendra durant 3 heures jusqu'à Revelstoke, rafraîchit par les cascades glacées. En chemin, on croise un cycliste voyageur marchant près de son vélo, se plaignant que son bagage est trop lourd. Bonne chance! L'accueil est très bien au Visitor Centre. Un festival musical est en cours. On se delecte au bar à salade d'un bon resto où un demi-litre de vin nous est difficile à terminer.

15/07
Revelstoke - Revelstoke - 14 km
Il fait très chaud! Nous optons pour le Railways Museum. Bonne idée! En plus d'être climatisé, il repond à nos nombreuses interrogations sur l'histoire du chemin de fer qui a considerablement contribué à faire du Canada un pays. Stéphanie mange le meilleur bacon de sa vie au café local. En soirée, Jay et Joyce nous paie la bière en échange de nos histoires abracadabrantes.

16/07
Revelstoke - Nakusp - 100 km
Suivant les conseils de John de Calgary, nous entreprenons une ballade panoramique. Lacs, rivières, cascades, crevaison près de framboisiers, peu de traffic, traversier, vraiment chouette. On s'arrête près d'une chute d'eau cristalline que l'on boit. Parties de Schotten-Totten puis, un somme. Un petit 30 kilomètres plus ardu pour ultimement atteindre Nakusp, village très calme magnifiquement situé.

17/07
Nakusp - Quelque part au sud de Cherryville - 106 km
En chantant "La chasse aux papillons", on part dans un décor quelque peu moins valloné où l'on aperçoit plusieurs nids d'aigles. Un orage s'annonce, les éclairs sont éblouissants, on atteindra la halte du traversier qui nous protègera. Par la suite, on va penser fort, fort a John en montant une pente, que dis-je une montagne très abrupte de plus de 25 kilomètres. En fait, ca nous sera pire que la Roger's Pass. Un ours noir gravit un autre versant. Beaucoup plus loin, une halte, avec un lac où il est permis de camper. Ouf! Quelle journée! Une nuit magique suivra, sans aucun bruit de civilisation.

18/07
Quelque part au sud de Cherryville - Vernon - 93 km
Tout ce qui monte redescend. Le record de vitesse sera battu, nous avons filé a 70.8 km/h!!! Une halte au café Goldpanner de Cherryville. Puis, retour en selle. Lors d'une descente, Stéphanie se retrouvera face à face avec un grizzly! Le crissement de ses freins effraiera le gros nounours. On croise un homme qui ramasse les trop nombreuses cannettes de bière souillant le paysage. On recroisera un peu plus tard ce Will, un ex-cycliste victime d'un grave accident de la route. Il nous fera visiter sa yourte, ingénieuse installation. À Lumby, Steph fait le lavage à la buanderie, je fais des pâtes à côté. Nous mangeons le tout au son des laveuses avec toute une tarte aux pommes d'un kilo. Après, nous n'avons plus faim :-) Puisqu'il pleut et qu'il n'y a rien à faire ici, on roule les 24 kilomètres nous séparant de Vernon. Pour y atteindre l'info touristique, on montera une pente de 10% sur 2 kilometres. Heureusement que nous en étions inconscients! Avec la pluie qui continue (et continuera), nous optons pour l'hôtel... en bas de la cote ;-) Nous n'irons meme pas au buffet en face de notre chambre, nos bedons sont encore bien pleins de tarte :-(

dimanche, juillet 15, 2007

Le second jeu

Pour mes amis ludiques:
Le second jeu que nous avons dans nos bagages est:
-Un jeu de cartes;
-Realise par Knizia.

Et non, ce n'est pas Blue Moon...

Bonne chance

mardi, juillet 10, 2007

4081 kilomètres plus tard... :-)

06/07
Drumheller - Strathmore - 111 km
Après le voyage fantastique au Royal Tyrell Museum, il est l'heure de payer, car pour ce faire nous avons dû faire un détour et descendre une longue pente que nous allons devoir remonter. En fait, elle fera 2 kilomètres et sera très accentuée. Ni moi, ni Stéphanie "Petit pignon" ne faiblirons. Puis, ce sera une longue suite de montées et de descentes. Un bel entraînement en vue des Rocheuses quoi. Pour nous faire rire, les indications sont 15 kilomètres en dessous de la réalité :-( Malheureusement, le vent se met de la partie et nous changeons notre plan initial de nous diriger vers l'ouest pour le sud. Bonne idée! On termine à la petite municipalité de Strathmore où le camping local est beau, bon, pas cher (10.00$).

07/07
Strathmore - Strathmore - 15 km
Euh, ma montre sonne à 6h00 et je me rendors... pour me réveiller a 11h00. Les dernières journées ont été éprouvantes et il y a bien longtemps que nous n'avons eu de nuits de qualité. Nous avons pratiquement presque toujours dormi à proximité d'une voie ferrée, de l'autoroute et des vaches meuglantes. Stéphanie dormant profondément, je me rends à la bibliothèque municipale pour naviguer sur le web à la recherche d'un logis à Calgary. Ça va être difficile en raison du Stampede. J'écris à des cyclistes locaux et je reviens à la tente à 14h00 où ma partenaire sors à peine du sommeil. Nous avons définitivement besoin de repos. Pour nous changer les idées, on casse un poteau de tente. Une autre visite au MEC s'imposera. Heureusement, il y en a un à Calgary, notre prochaine destination.

08/07
Strathmore - Calgary - 70 km
Il a plu toute la nuit et le départ se fait dans l'eau. On grignote un muffin dans la buanderie et partons pas trop moumouillés. La tente par contre... Le sourire est tout de même au rendez-vous puisqu'un internaute cycliste de Calgary nous a offert de l'aide. On se dirige donc vers sa maison. En traversant la route numéro 2 dont on nous avait mis en garde, Steph perd l'une de ses grosses sacoches arrière. Puisque je la suis de très près, il m'est impossible d'éviter le sac. Ma roue avant le percute à 40 km/h! Je tiens fermement le guidon et m'en tire sans chuter. On remet le tout en place et repartons. Il y a quelque chose de vraiment mauvais à cet endroit. Sans doute un cimetière de cyclistes morts qu'il faudrait exorciser. Stéphanie trouve que j'exagère, mais il me semble avoir vu une main squelettique gantée sortir de terre pour décrocher son grabat. Enfin... Finalement, on rejoint le super sympathique John qui nous permet de nous installer chez lui et qui nous guide, en vélo, jusqu'au Stampede. Dans l'énervement, nous avons chacun oublié nos cadenas. Une chance que le U de John est suffisament grand pour nos trois velos. Stéphanie est folle de joie et nous voyons ainsi la plus grande marée de chapeaux de cow-boys jamais vue. Le Stampede c'est une foire avec manèges, jeux d'adresse, spectacles, animaux, rodeos, courses de chariots, danses amérindiennes, etc. Allez donc savoir pourquoi, le grand moment du jour revient à cette ingénieuse machine à generer des beignets. Contents mais affamés, nous allons finir la soiree dans un delicieux restaurant indien. Burp!


09/07
Calgary - Calgary - 0 km
Au diable la bicyclette, aujourd'hui nous serons piétons. Après tout, comme dans tout le Canada mis à part le Quebec, les automobolistes Albertains sont courtois envers les marcheurs. Je pars réaliser un fantasme, soit visiter le plus grand magasin de jeux/figurines/autres cossins pour les geeks du Canada; Sentry Box (http://www.sentrybox.com/). 13000 pieds carrés de plaisir. Hélas, je ne pourrai rien y acheter, mes sacoches étant déjà bien lourdes. Mais, de quoi rêver pendant longtemps encore. Ensuite, ce sera la visite au MEC. Toujours le même service impeccable. Le poteau brisé est remplacé sans frais. On y dépensera tout de meme près de 200.00$ par la suite ;-) Après un excellent souper de Stéphanie où John a apporté steak du reputé boeuf d'Alberta et saumon sauvage pour votre humble blogueur, on initiera John à San Juan en soirée.













10/07
Calgary - Calgary - 15 km
Visite au très vaste zoo de Calgary. 5 heures de visite et un peu de mal de jambes. La marche ne sollicite pas tout à fait les mêmes muscles que la bicyclette. Le soleil est au rendez-vous, les girafes et les hippopotames aussi. Un beau spectacle où le girafon poursuit tantôt les zèbres, bon joueurs, tantôt les autruches, faisant leur dames offusquées. Je fais face a l'une de mes peurs quant au voyage ;-) Une fromagerie bien garnie nous fournira du gruyère de grotte que nous dégusterons sur la terrasse de John en discuttant ballade à Banff et suite du parcours en soirée.