L'important c'est le voyage, pas la destination

vendredi, août 03, 2012

Le plan nord ou d'un maire Tremblay à un autre

21/07/2012
Val-David - 106 km / 106 km

Belle journée pour partir en voyage. Michèle m'a fait une grosse portion de couscous que j'emporte précieusement dans mes bagages. Je suis un peu fébrile, car... revenons en arrière.

Le soir précédent ce départ, j'ai testé une nouvelle tente dans mon salon. Dans le but de réduire le poids de mes bagages, j’ai acquis une "Fly Creek UL2". Horreur, le sac de piquets est absent. Vite, au MEC où les diligents employés complètent mon équipement. Voilà qui me laisse moins de temps que prévu pour préparer mon grabat et j'espère ne rien oublier.

Je pars content donc, même si je laisse mon amour derrière moi, ses vacances étant réduites à peau de chagrin.

L'objectif de la journée est Val-David. Des amis m'y attendent, ce qui est vraiment motivant. En chemin, je rencontre inopinément une autre voyageuse cycliste; la charmante Maryse. Le lecteur attentif se souviendra que nous l'avons vu pour la première fois à Cuba. Le monde est petit.

Je réussirai à rejoindre mes amis en début d'après-midi, même si je me suis perdu à Laval et un peu plus tard sur la Rive-Sud.

Je suis reçu comme un roi. En voilà un périple qui s'annonce bien. Hélas, je remarque que j'ai oublié ma veste de laine polaire. Magasinage en vue :-(


22/07/2012
L'Annonciation Rivière-Rouge - 103 km / 209 km

Une autre belle journée, quoique le départ est un peu difficile. Je roule dans la petite pierre, sur un faux plat montant. Bref, un bien décourageant 13 km/h. Les choses vont s'améliorer pour la pente, mais pas pour le revêtement. Un mauvais génie semble avoir souhaité reproduire les célèbres pièges de sable des terrains de golf. Mes pneus s'y enlisent régulièrement. Pas très accueillant...

Menant mon petit train, le bout des doigts de ma main droite me démangent. En fait, ils se piquent sur un objet métallique. Hum, c'est le câble du dérailleur arrière qui cède progressivement, un brin à la fois. Je me demande bien ce qui va arriver lorsque le dernier va lâcher. Sur ces peu métaphysiques pensées, je ménage l'objet en changeant surtout de plateau.

C'est à L'annonciation Rivière-Rouge que je trouverai solution à mes problèmes. Les préposés du magasin Inter-Sport me dénichent une petite laine à ma taille de guêpe anorexique et donne à ma monture un nouveau câble. Merci.

Notez que j’ai avec moi un câble. C’est un impératif à emporter en voyage; aussi léger que nécessaire en cas de bris. Entre le changer moi-même entre deux épinettes et faire exécuter le travail dans un atelier…

Quelques kilomètres plus loin, je campe au Fou du roi. Un bon choix. Sous ses dehors un peu "Harley Davidson", on y bénéficie d'une cuisine communautaire, des douches propres n'exigeant pas de monnaie, une bibliothèque (j'y lirai "Les vilains petits canards" de Boris Cyrulnik) et d'une belle plage donnant sur cette rouge rivière. Le tout pour 20.00$.
Ah oui. Quel plaisir de ne plus rouler sur le gravier! La piste du P’tit train de nord est de nouveau asphaltée.


23/07/2012
Un peu passé Mont-Laurier - 85 km / 294 km

Début de matinée sans surprise. À mon 30e kilomètre (et mon troisième et dernier biscuit) je rencontre Marius, un cyclotouriste Français, parti de Montréal lui aussi, mais souhaitant atteindre Vancouver. Nous roulerons ensemble jusqu'au camping du Petit roupillon (13 kilomètres après Mont-Laurier). Si vous y allez, prenez un emplacement sur la plage, les tables sont protégées de la pluie. Sinon, il faut des sous pour la douche. Le lac est gratuit par contre.

De la pluie et des averses pimentent notre soirée. C'est le premier test pour ma tente. Tout se passe bien, je dormirai au sec.

Petite note sur Mont-Laurier. Au tout début (ou à la fin, c'est selon) de la piste cyclable, vous pouvez profiter du wi-fi au restaurant McDonald's adjacent et faire votre épicerie au IGA. Il y a une SAQ en haut de la côte, un vélociste pas très loin et un agréable parc pour pique-niquer tout près. Voilà, vous savez tout.

Le blogue de Marius


24/07/2012
Le Domaine - 98 km / 392 km

Alors que Marius souhaite prendre son déjeuner, je le quitte vers 6h30 l'estomac vide. L'idée ne se révelera pas si mauvaise, car en plus d'un fort vent de face frappant toute la journée, il y aura de la pluie occasionnellement. J'en éviterai un peu en arrivant plus tôt à notre point de rendez-vous. Je suis agréablement surpris de la largeur et de l'état de l'accotement. Il faut dire que la 117 n'est pas seulement la route verte numéro 2, mais aussi un tronçon du sentier transcanadien. Honnêtement, je me demande bien qui aura l'idée de faire de la randonnée pédestre sur cette route.

Anecdocte de l’après-midi : alors que je roule tranquillement, sans prévenir, surgissant de nulle part, un gros chien noir apparaît à ma droite. Il jappe tout en courant et sera bientôt à ma hauteur. Je sais qu'il est conseillé de s'arrêter et de calmer le jeu, mais je n'en ai pas le goût, j'en ai assez déjà de lutter contre le vent. J'hurle à plein poumon ce qui arrête la bête sec. Je crois qu'il a compris que je n’appréciais pas son attitude.

Arrivée au Domaine, on m'indique qu'on ne peut y camper. La préposée m'encourage à poursuivre mon chemin, car il n'y a que 20 minutes d'ici le prochain site. Euh, madame je suis à vélo (ben oui, c'est pour ça que je porte un casque, des gants pis des p'tites shorts serrées). Ah, s'étonne-t-elle. Eh bien, aller tenter votre chance chez Canot-camping juste à côté (200 mètres). J'y suis excessivement bien reçu, et pour 9.00$, je peux y monter ma tente, profiter du bloc sanitaire (ou la douche à 1.00$ est bien chaude) et m'asseoir dans le bâtiment principal d'où je vous écris. Bon plan!
Au Domaine il y aussi un restaurant offrant des repas généralement frits, un garage doté d'un téléphone public et un dépanneur. Donc, une bière et un sac de croustilles pour finir la soirée ;-)


25/07/2012
Camping de la rivière des Outaouais - 84 km / 476 km

Je suis encore étonné de la largeur de l'accotement. Sa qualité va d'excellente à passable, mais en moyenne c'est plutôt bien. Je me mets à rêver à de prochains voyages, ce qui signifie que c'est n'est pas très difficile. Un renard traverse la route, puis me remarque. Il reste surpris quelques secondes et disparaît dans les bois.

Déception au camping, contrairement à ce que l'on m'avait dit, il n'y pas d'eau potable sur le site. Un employé de la sepaq me dit confiant envers la qualité de celle du lac. J'y puise donc ce dont j'ai besoin et m'y retire ce salmigondis de sueur, crème solaire et poussière.

Le vélo à droit à un petit entretien. Brave bête que ce Fidel.

Marius apparaît alors que je termine ma grosse portion de macaronis. Il est bien content de sa journée. Nous arriverons donc ensemble demain à Val-d'Or chez notre hôte warmshower. J'espère qu'il n'en sera pas indisposé.


26/07/2012
102 km / 578 km - Val-d'Or

Pas de condensation sur la tente. Je peux donc tout ranger, bien sec. Comme à l'habitude, je quitte Marius tôt le matin. Quoique cette fois-ci, il déjeune déjà alors que je donne mes premiers coups de pédale.

L'accotement est toujours aussi large. Problème; à tous les mètres environ, il y a une fissure dans l'alsphalte. Bang, bang, bang, à toutes les secondes ça cogne. Impossible de prendre de la vitesse. En plus, c'est très inconfortable. Et ça dure. Je passe à gauche de la ligne blanche, dans la voie principale. C'est mieux. Je me rends compte assez rapidement que cette option est périlleuse. Non seulement je dois regarder constamment dans le rétroviseur pour pouvoir passer à l'extrême droite si un véhicule arrive par derrière, qu'en plus je dois surveiller à l'avant ceux qui effectuent des dépassements et se retrouvent donc face à moi. Non, ce n'est pas une bonne idée. Je retourne dans l'accotement. Après quelques heures; j'ai mal au coeur! Un espèce de mal de mer. Burp! Au bout de 50 km, c'est enfin terminé.

À l'embranchement 113/117, je constante que mon détour va me coûter 60 km. C'est la vie. La route est agréable et je me fais rattraper par un fier cycliste sur un joli Brody élan. Il s'est fabriqué un rétroviseur à lunette avec des aimants. Ingénieux! Il poursuit son chemin et disparaît dans le lointain.

J'arrête au centre touristique où je suis excessivement bien servi. On me permet de passer un coup de fil et j'obtiens l'adresse de mon contact Warmshower, Bernard.

Sur place, je suis chez Vélo Cyclopro. Bernard est vélociste, propriétaire d'une boutique très bien garnie. Il m'apprend avoir vendu déjà plusieurs Surly Moonlander. Incroyable! Les choses plus sérieuses maintenant, il ne peut pas vraiment nous accueillir Marius et moi, par contre, il semble confiant de nous dénicher quelque chose. Je le laisse à ses clients et vais me balader au centre-ville.

Val-d'Or est une machine à remonter le temps. Me revoilà à l'époque de la rue principale animée avec ses stationnements perpendiculaires. Même Beauce Carnaval est présent. N'allez pas croire qu'il n'y a que vieilleries! Les commerces sont bien modernes et le wi-fi est gratuit au centre-ville.

Marius me rejoint. Nous mangeons un peu (en fait beaucoup) et je fais mes internetteries. Tiens, du beau temps pour les quatre prochains jours. Quelle chance! Nous rencontrons Daniel, un cyclotouriste de l'extrême. Il se rend là où nul ne va. En connaissez-vous des cyclistes qui ont fait la route de la Baie James?. Jetez un coup d'oeil à ses photos:

Retour chez Bernard où une bonne nouvelle nous attend. Cathy, dont les parents sont partis faire le tour du monde à vélo, veut bien héberger les cycloclochards que nous sommes. Elle vient même nous chercher.

La douche, l'épicerie et une très agréable soirée en aussi généreuse que charmante compagnie, Marie-Joe nous reçoit chez elle. Nous apprenons beaucoup sur la vie en Abitibi et Marius y voit même des perspectives d'emploi. Nous sommes privilégiés.

Bon plan pour bien manger, passez à La Sandwicherie : 595, 3e avenue. Gastronomie au menu. À preuve, Curieux Bégin a apprécié :


27/07/2012
120 km / 698 km - Quelque part dans les bois.

Je quitte la fée Cathy (dont les ailes sont cachées en son coeur) et me tape les mêmes 30 km qu'hier. Une expérience enrichissante, j'y vois de nombreux détails que j'avais manqués. À la 113, c'est doublement décevant. D'accotement, il n'y a que la ligne blanche et j'ai un vent de face. Ah non, au Canada il est sensé venter de l'ouest, hein dis? Le Caliméro en moi s'indigne "C'est trop injuste". Mes sacres sont emportés par le vent. Bon, ce n’est pas tout, encore faut-il garder un oeil dans le rétroviseur. Si deux poids lourds se croisent à ma hauteur, ça risque d'être un peu juste. Je suis petit, mais pas si petit! À deux reprises, je passe à droite de la ligne blanche, où il y a un savant mélange de grosses pierres et de sable. Bien content d'être chaussé de gros Marathon Supreme 32. J'arrive à Senneterre vers les 65 km. Je mange un sandwich au parc municipal, à la fin de la ville, puis m'évanouit quelques minutes. Je dois repartir, car j'escompte atteindre une halte routière à mi-chemin de Lebel-sur-Quévillon. Finalement, c'est au 113e kilomètre qu'elle apparaît. J'imagine Marius se la coulant douce à Val-d'Or...

Je m'y fais un gros plat de pâtes. En fait, j'ai un plan. Puisque j'escompte coucher en forêt ce soir, je me suis dit qu'il serait préférable que je cuisine ailleurs que là où je vais planter ma tente afin de ne pas attirer d'animaux (mettons un ours). Une fois le bon repas consommé, je m’évanouis encore et encore. Je finis par sortir de mon engourdissement et passe à la deuxième étape de mon plan, me laver dans le lac. L'opération est difficile, car le plan d'eau est boueux. C'est mieux que rien, mes vêtements du jour attendront demain. Alors que je m'apprête à repartir, un autochtone vient me parler. Il a beaucoup voyagé et me détaille le Yukon. Ça semble magique. Il me dit aussi que jadis, il faisait son thé avec l'eau des lacs et rivières d'ici, mais que maintenant ce n'est plus possible en raison de la pollution. Selon lui, nos vies sont courtes et il faut penser à ce que nous léguons aux prochaines générations. Agir avec en tête les 7 qui suivront. Quelle sagesse! On se quitte sur une franche poignée de main.

Après quelques kilomètres, je trouve ce qui me semble un bon endroit pour mon campement. Une clairière suite à un sentier. Je dépose à une centaine de mètres le tonneau antiours contenant mes accessoires de toilette et ma nourriture, vous écris dans ma tente et m'endors...


28/07/2012
36 km / 734 km - Lebel-sur-Quévillon

Je suis un peu fatigué. À preuve, je n'ai pas entendu la sonnerie de ma montre à 5h30. J'ai donc fait la grasse matinée, me levant à 6h30. Je décide de faire une demi-journée, soit de terminer mon pédalage à Lebel-sur-Quévillon. J'y prends une chambre au Motel du Lac. Mis à part l'épicerie, je ne ferai rien de la journée sinon que de visionner quelques sottises télévisuelles dont "Le piège des Tholiens", un excellent épisode de la série originale de Star Trek. Mon corps apprécie...

29/07/2012
157km / 891 km - Parmi des plants de bleuets

Je profite au mieux du déjeuner continental qui est ma foi fort honnête et pars bien reposé. À preuve, je roule souvent à plus de 30 km/h! Pour ceux qui voudraient pédaler ici, il y a un dépanneur à Miquelon (70 km), à Desmaraisville (90 km), à l'entrée de la réserve de Wawapisni (110 km) et c'est à peu près tout.

En fin de journée, je retiens un endroit approprié pour monter la tente, mange de savoureux bleuets, me lave et me laisse sécher dans le plus simple appareil.



30/07/2012
96 km / 987 km, Chibougamau

Je ne peux résister aux énormes bleuets et en fais mon déjeuner. Je devrais pouvoir atteindre Chibougamau aujourd'hui. Si j'y parviens, je m'offrirai un autre motel. Je sens encore la distance parcourue hier.

En ce lundi, il y a beaucoup de camions sur la route. Heureusement, il y a un peu plus de place. Ça passe proche, mais ça passe. Rien de nouveau à voir avant Chapais. Et même là, c'est un peu réduit. Je mange un peu dans le joli parc en compagnie de quelques insectes et remets les pattes sur les pédales pour les 30 derniers kilomètres. À Chibougamau, je ne m'entends pas trop bien avec le préposé du bureau d'information touristique. Je termine au motel Nordic, un peu cher, mais ô combien satisfaisant!



31/07/2012
92 km / 1079 km - Sous la pluie

C'est non sans regret que je quitte ma confortable chambre de motel. Finit le confort, je retourne dans cet océan d'épinettes. 360 kilomètres me séparent de ma destination et la prochaine ville, St-Félicien, est à 230 kilomètres. Cette journée fut la plus difficile jusqu'à présent. La route était quelque peu vallonnée, sans plus. Le fort vent du sud par contre! Voilà qui m'a fait beaucoup travailler. En milieu de journée, je me suis lavé dans un lac et monté ma tente peu de temps après. Au moment où je plantais le dernier piquet, la pluie a débuté. Ouf!
Pour ceux assez fous pour entreprendre la même aventure, il y a une table de pique-nique au 50e kilomètre et une autre au 60e. Vous voilà savant.


01/08/2012
140 km / 1219 km - St-Félicien

Longue journée, en partie sous la pluie. Il y a des tables de pique-nique ci et là, puis de moins en moins. Je roule, je roule. En haute d'une longue pente s'arrête un camionneur qui vient de me dépasser. Comme je ménage mes genoux, j'ai tout le loisir de l'observer. Il arrête le moteur de son camion, puis en descend. Il me jette un coup d'oeil furtif. J'ai compris, il veut me parler. Je suis presque en haut et j'arrête pour reprendre mon souffle. 40 mètres nous séparent. Il donne des coups de botte dans ses pneus. Yeah right, quelle comédie! Je vois bien qu’il va m’attendre. Je ne suis plus essoufflé, c'est l'heure de l'affrontement. Je remonte sur mes pédales, sans m'y attacher. J'aurais plus de chance d'éviter un coup ainsi. Comme j'arrive à sa hauteur, il me fait signe d'arrêter. J'acquiesce. Je suis prêt. Alors que je m'attends à encaisser des commentaires hostiles, je reçois des félicitations. Il m'a vu quand j'étais à Chapais et bon cycliste à ses heures, reconnaît mes efforts. Cet encouragement me donnera l'énergie nécessaire pour atteindre St-Félicien. Merci!

Remarque sur les camionneurs. Je ne compte plus les automobilistes m'appelant à être vigilant vis-à-vis les "camions". Il est juste que ces grosses bêtes sont bien intimidantes. Je dois reconnaître ici le professionnalisme des conducteurs. Je n'ai pas souvenir de comportements menaçants ou déplacés. Félicitations.

Remarque sur les automobilistes. Merci à tous ceux qui ont levé le pouce, salué ou klaxonné sympathiquement.

Remarque sur les motocyclistes. Les "voyageurs" sont les plus encourageants. Je regroupe ici pratiquement toutes les motos munies de valises. Bien souvent une main tendue ou un signe de la tête. Les motos sport passent tellement vite, que je ne peux avoir d'opinion. Le seul moment où j'ai été reconnu par des pilotes de Harley, fut suite aux ascensions offertes par la Cabot Trail (bon, pratiquement tout le monde me saluait). Les prix "Gros christ de cave" sont tous remis à des propriétaires de Harley, roulant en groupe, s'étant amusés à me frôler personnellement ou ma conjointe. Désolé, je ne comprends pas cette manoeuvre. En moto, un accrochage c'est un accident et quand tu roules en groupe, si tu tombes, il est bien possible que celui qui te suit va te passer sur le corps puis chuter à son tour. Vraiment cave!


02/08/2012
110 km / 1329 km, Chicoutimi

C’est un départ pour la dernière journée. Entre 130et 140 km, pfft facile. Surtout quand l’on sait qu’un bon lit nous attend! J’atteins rapidement la véloroute des bleuets qui est vraiment une infrastructure formidable. C’est mon premier passage et je me promets déjà d’y revenir. Il y a tant à voir, que je la ferai sur plusieurs jours. À suivre.

 Je m’accorde tout de même un prix « Gros cave du jour ». Enthousiasme, je n’ai conservé que l’eau de mes deux bidons et bien peu de nourriture. Il fait très, très chaud et je me retrouve à devoir me rationner. À 30 kilomètres de l’arrivée, une crevaison. Sous un soleil de plomb, dans un rang, avec 100 ml d’eau, je décide d’y aller au plus vite et de remplacer la chambre à air plutôt que de la réparer. Je vérifie rapidement le pneu et n’y vois pas d’objet à l’intérieur, ni à l’extérieur. Sans doute la chambre à air était de mauvaise qualité. Je remonte le tout, gonfle et tout à coup BANG! Merde!. Mais que se passe-t-il? Horreur! Le flanc du pneu est déchiré. Comment est-ce possible? $%?&@*! J’essaie de réparer avec un carré de vinyle. Ça ne va pas. Ça fait déjà plus d’une heure que je peine sur ce problème. Conclusion : il faudrait coudre le pneu. L’opération serait sans doute possible, mais sans eau, si près de mon but, il m’apparaît préférable d’abdiquer. Je marche donc avec mon vélo, escomptant éventuellement atteindre une maison d’où je pourrai passer un coup de fil. Je suis très fatigué. Heureusement, Paul, un cycliste providentiel m’appellera un taxi. Quelle aventure!

Et quelques photos supplémentaires:

 

6 Comments:

  • Merci Paulo pour le récit et les photos d'un beau voyage au Nord. Dommage que nous n'ayons pu nous rencontrer lors de ton passage à Val David.
    Louisg

    By Blogger Louisg, at 10:34 p.m.  

  • Merci pour ton récit. Tu as un talent de raconteur. Voyage inspirant!

    By Blogger Sur mon bicycle, at 9:54 p.m.  

  • Bonjour Paulo
    Je suis Danuel, le cycliste 'de l'extrême' que tu as rencontré à Val-D'Or. Beau voyage que ce voyage. À un de ces jours

    By Anonymous Daniel, at 3:58 p.m.  

  • C'est ce genre de récit qui m'encourage à soutenir mes efforts pour reprendre la santé et vivre des aventures si instructives et enrichissantes.

    Merci pour ce récit si bien écrit.

    By Anonymous Claude Pelletier, Québec, at 6:06 p.m.  

  • Pas de voyage en solo pour moi cette année - mais tu me donnes le goût de partir ! Beau récit.

    La Cabot Trail ? Faudra que je lise ton récit ! Je veux la faire plus tard...

    By Blogger Marc Pilon, at 7:37 p.m.  

  • Excellent récit!

    By Blogger Sylvain Rolland, at 12:19 p.m.  

Publier un commentaire

<< Home