L'important c'est le voyage, pas la destination

vendredi, mai 11, 2007

Le désespoir

Les Aztèques considéraient nécessaire de nourrir le soleil avec du sang humain par l'entremise de sacrifices pour en assurer la vitalité. Cette croyance était supposément tellement vive que certains se portaient volontaires! Aujourd'hui, nous sommes portés à juger de haut cette naïveté. Et pourtant...



Le reportage "The Doomsday code"* nous présente des croyants contemporains convaincus que L'Apocalypse de St-Jean doit être interprété littéralement. Parmi les faits particulièrement troublants, il y a celui que, puisque la fin du monde permettra aux élus de rejoindre leur dieu en son paradis, et que cet évènement étant inévitable, autant qu'il survienne le plus tôt possible.

Les conséquences en sont tragiques. Elles vont par exemple jusqu'à faire croire que le réchauffement climatique ne doit pas être combattu. Il s'agit d'une preuve véritable de la fin des temps. Alléluia! Dans le même ordre d'idée, on peut comprendre pourquoi certaines populations abandonnent l'idée du port du condom alors que le sida est épidémique parmi celles-ci.

En boutade, j'ai souvent indiqué que je possédais un VUS (véhicule utilitaire sport), soit mon vélo. En fait, ça me semble excessivement juste. Il me permet de me déplacer rapidement, sur de longues distances, de transporter de lourdes et encombrantes charges et de réaliser une excellente activité physique.

Je ne peux qu'être troublé de constater que plusieurs considèrent la bicyclette comme un jouet, un gros camion nécessaire et sportif, la lutte contre le réchauffement climatique utopique et les Aztèques, euh, de vulgaires primitifs.

*The Doomsday Code (101 minutes, en anglais): http://video.google.com/videoplay?docid=6439295521791525424