L'important c'est le voyage, pas la destination

mercredi, juin 27, 2007

3073 kilomètres plus tard...

24/06
Virden - Moosomin - 73 km
Nous passons du Manitoba à la Saskatchewan. Il y a quelque chose de grisant a se dire ces noms de province en pensant qu'on est rendu si loin en bicyclette. Il y a des moments où je ne suis pas certain d'y croire vraiment. Le vent souffle fort à nouveau et la journée sera longue. En changeant de province, on recule à nouveau l'heure. Ces 60 minutes gagnées seront employées en bon temps de sommeil. En parcourant le journal, nous apprenons qu'en plus des tornades, nous avons échappé à des grelons de la taille de balles de golfe. Ouf! Avec toutes cette météo singulière, nous optons à nouveau pour passer la nuit dans un camping. Alors que nous y preparons le repas, des spermophyles de Richardson, communément appellé ici "Gopher", font leur apparition. Les bêtes sont à l'image de nos écureuils, en moins farouche. L'un d'entre eux commence à grignoter le tissu de ma sachoche, mais sachant celle-ci très solide, je m'en inquiète pas. Après quelques secondes, le perspicace rongeur abandonne son travail et se lance à l'ascension de mon sac. Parvenu en haut, a l'aide de ses petits doigts, il ouvre la pochette supérieure et en sort... mon porte-monnaie! Ah le sacripant! Fâché, je lui lance des pierres qu'il prend pour de la nourriture et se jette dessus. Stéphanie tente alors de les effrayer (ils sont maintenant nombreux) en courant vers eux tout en frappant sur une casserole. Ils s'enfuient d'un côté pour revenir de l'autre. Épuisés, nous abandonnons le combat. Le plus tenance parviendra à récupérer un bout de carotte, puis, nous ne le reverons plus. Avoir su qu'ils se contenteraient d'un aussi maigre tribut...

25/06
Moosomin - Wolseley - 131 km
Un fort vent, dans le dos cette fois-ci, nous rend fous de joie. Euphoriques, nous croisons un voiture enlisée dans la boue aux abords de l'autoroute. Un enfant et une vieille dame poussent alors qu'une jeune femme conduit avec difficulté le véhicule. Hors de question de les laisser dans le pétrin. Nous déposons nos velos et joignons nos efforts aux leurs. Il faudra encore l'aide de deux autres automobilistes pour sortir la voiture. La famille est très reconnaissante et nous laisse, en plus d'une dizaine de yogourt, son adresse californienne . Peut-être le prochain voyage?

26/06
Wolseley- Regina - 22 km (!)
Mauvaise surprise du jour: une crevaison au depart. Quelques minutes et voila la chose réparée. Bien pire nous attend cependant. Le vent le plus fort que l'on ait subi, mais de plein front. En fait, le souffle est si puissant, qu'il est difficile de marcher. Après quelques mètres sur l'autoroute, nous abandonnons. La conduite est pénible certes, mais aussi très dangereuse, car nous guidonons beaucoup. Nous retournons penaud à Wolseley pour y decider de la suite. Il y un autobus a 16h38. Je propose de faire du pouce, avec les vélos! Stéphanie n'est pas très chaude à l'idée, mais finit par se laisser convaincre. Après seulement 40 minutes, un sympathique cycliste, en camionnette, accepte de nous prendre à bord. Nous parcourons ainsi les 100 km pour atteindre Regina. Une fois rendu, nous visiterons le très bien realisé Royal Saskatchewan Museum. En soirée, une Guiness au pub du coin. Un hôtel beau, bon, pas cher nous servira d'abri ici.

dimanche, juin 24, 2007

2864 kilomètres plus tard...

Après toutes ces journées, pédaler est devenu un automatisme. Lorsque l'accotement est large, la chaussée bien plane, les élèments de la nature sympathiques à notre cause, rouler demande si peu d'attention que l'esprit entre dans un état méditatif. À travers les heures, des souvenirs, quelquefois forts lointain, surgissent inopinément. Il ne s'agit pas de rêveries, mais d'éléments de réponse à des énigmes que l'on croyait impénétrables. Un peu comme si des morceaux du casse-tête de notre vie se mettaient en place. La vraie nature du voyage est celle de la découverte de soi.

Merci à tous ceux qui ont laissé des commentaires sur le blogue et/ou nous ont écrit personnellement. Vos encouragements nous aident beaucoup, beaucoup, beaucoup. J'en profite pour saluer mon oncle Richard dont le texte m'a particulièrement touché.

Toujours concernant les commentaires, notre ami Christian y laisse des hyperliens pour des cartes nous situant. Quant à la question de JFMagnet, pour nous divertir, en plus des maringouins, nous avons apporter deux jeux avec nous. Amis ludophiles, essayez de deviner lesquels.

21/06
Winnipeg - Portage la Prairie - 86 km
En matinée, nous lavons nos bicyclettes. La mienne en a bien besoin. J'ai eu la mauvaise idée de rouler sur quelques mètres dans de la terre glaise. Mes gardes-boues s'en sont emplies,puis le côté des roues et finalement le devant des sacoches. Quant à Stephanie, ses pignons font le bruit de petits oiseaux. En une heure, le tout reprend forme. Dans le parc où nous besognons, un jeune winipegois, qui aurait du être à l'école, nous apprend que des meurtres ont été commis justement ici. Voyant que nous ne nous en inquiètons guere, il repart, sans doute à la recherche d'un auditoire plus crédule. Le soleil s'est couché très tard. À 22h45, nous entendions un résident tondre son gazon. Grrr!

22/06
Portage la Prairie - Carberry - 90 km
Au matin, 4 jeunes cyclistes nous quittent pour Terre-Neuve. Un autre, un peu plus vieux, voyageant en solitaire, se dirige vers l'Alaska, rien de moins. Alors que nous partons, de singulières formations nuageuses apparaissent. Un peu comme de la crème fouettée. Nous apprendrons plus tard qu'ils sont annonciateurs de tornades!!! Mélange pluie, soleil nous accompagne. Une petite pause en avant-midi pour une pointe de tarte au pomme, puis une grosse "buns". Après 72 km, nous arrivons enfin à une halte routière où d'accueillantes tables se présentent. Donald, du nord de l'Ontario, nous raconte des histoires de chasse. Il faut dire qu'il est trappeur. Il nous offre notre première "Canadian", très froide. Pas si mal finalement. On cuisine et c'est le somme d'après-midi. On repart jusqu'à Carberry sous la chaleur pesante. On s'arrête à la capitale du "King Spud" (?) où on annonce une tornade. Finalement, ca ne sera qu'un gros coup de vent.

23/06
Carberry - Virden - 141 km
Le choix d'une route secondaire nous rallonge de 4km. À Brandon, en prenant un café, nous apprenons que des tornades ont frappé Oakville et Portage la Prairie. Un semi-remorque a été déplacé sur 25 mètres! On repart sous la pluie, avec du vent, mais cette fois-ci de dos. Ça va vite. Nous battons notre record de vitesse en voyant 61 km/h apparaître sur le cyclomètre. Enfin, on trippe en pédalant sur un accotement qui va en s'élargissant. Arrivée à l'épicerie de Virden, puis le camping juste avant une très forte pluie. La préposée nous prévient d'une autre "Tornado Watch". On commence à avoir l'habitude.

mercredi, juin 20, 2007

2499.5 kilomètres plus tard













12/06
Proctor - Floodwood - 66 km.
Après avoir profité pleinement de l'hôtel et vraiment, mais alors vraiment beaucoup mangé, nous sommes partis tard. Nous roulons tranquillement sous le soleil jusqu'à la sympathique Floodwood, capitale du poisson-chat(!). Au camping, 2 jeunes pêcheurs nous donnent leur prise que Stéphanie va nous préparer, sous les consignes des experts locaux. Marcy et "Hank William", des voisins motorisés étonnés de nous voir voyager avec si peu, se demandant comment nous reussissons à garder notre pain. Nous ne le gardons pas, nous le mangeons!

13/06
Floodwood - Ball Club - 94 km.
Au matin, une dame nous demande "Are you nuts?". Finalement, elle est bien sympatique. On engloutit quelques toasts, et l'on roule jusqu'à une table de pique-nique ou l'on s'endort encore, au son d'une tondeuse... encore! On a si hâte d'atteindre Winnipeg, que l'on dépasse Grand River où la préposée de l'info touristique nous "God Bless". Au son des grenouilles, des États-Uniens nous ont permis de monter notre tente sur leur champs. Une bière, des pétoncles et voila la horde de maringouins. Vite, sous la tente. Zzzz...

14/06
Ball Club - Benidji - 101 km.
L'orage annoncé n'est finalement pas arrivé. C'est donc bien au sec que l'on démonte la tente. Voyage sans histoire, mis a part un aigle a tête blanche et son petit faisant cui-cui. À Benidji, un vélociste pour moi, un K-Mart pour une cuillère de bois et un Little Caesar pour notre estomac. Burp! On va dormir au State Park tout près... 15 kilomètres! Tabouère! On discutte avec un motard, Jackson, au chant des moustiques. L'orage arrive enfin. On ronfle au son du train qui passe.

15/06
Benidji - Fosston - 81 km.
Jackson nous raconte que nous profiterons du vent dans le dos. Je ne sais pas s'il s'agit d'une conspiration pour nous confondre sur les distances et la météo, mais une fois de plus, c'était faux. 10 minutes sous la pluie, puis l'orage nous contourne. Décidement, la pluie ne veut pas de nous! Il a fait beau finalement. Un beau lac nous attendait à Bagley. Une salade de pois chiche, une sieste et l'on repart. Camping et douche chaude pour 5.00$ à Fosston. Zzzzz...

16/06
Fosston - Thief River Fall - 78 km.
Il a fait froid cette nuit. Heureusement, nos sacs de couchage sont bien épais. Le réchaud fuit. De longues flammes nous lèchent les mains. Hum, pas sûr qu'une soupe aux doigts soit appétissante. Je tente de le réparer, mais rien à faire, il faudra le remplacer. Belle journée ensoleillée. À Plummer, on s'arrête pour dîner où une bande célèbrent l'anniversaire d'un congénère de 80 ans. On s'y ait fait gâter par des histoires et de la bouffe. Les gens nous racontent la vie rurale, leurs origines francophones et même leur intérêt pour Terrebonne! Ils n'en reviennent pas de me voir faire la vaisselle, un homme! À Thief River Fall on nous invite pour la messe du dimanche, on voit les 10 commandements et bien sur on nous "God Bless" encore, c'est le paradis. Stéphanie rêve d'une chaise berçante.

17/06
Thief River Fall - Lancaster - 98 km.
On annonce des thunderstorm, et cette fois-ci, ca sera vrai. Avec le vent dans le dos, sur le plat, nous avons roulé à 43 km/h!!! Voila qui nous a aidé a semé les mosquitoes :-) Nous avons dormi à la capitale de l'orignal. Fête des pères, nous rejoignons nos paternels. Comme récompense en fin de journée, Stéphanie reçoit les Onions Rings dont elle rêvait. On monte la tente à Lancaster sur un terrain maringouiné (d'où le resto). Au moment de se coucher, la radio annonce tornade et grêle! On déplace notre abri sous un autre plus solide. Finalement, beaucoup d'éclairs fabuleux, bien du vent, de la pluie, mais pas la fin du monde. Zzzzz...

18/06
Lancaster - Winnipeg - 134 km.
À la douane, le préposé nous indique que Winnipeg est à 1 heure de route. Heu, même pas sûr que Lance Armstrong sera capable de parcourir ces 97 kilomètres aussi rapidement. Sans doute que nos très gros mollets bien bronzés l'ont impressionne ;-) Routes canadiennes bonjour. Dès la douane passée, l'asphalte est moche, il n'y a pas d'accotement, un chien nous court après et des travaux s'étendent sur plusieurs kilomètres :-( Heureusement, il fait soleil et nous avons le vent de coté. La météo se gâte; il pleut, il fait soleil, il pleut, il fait soleil, on met nos pantalons impermeables, nous les enlevons, on a chaud, on a froid, en ordre et dans le désordre. À Winnipeg, il n'y a plus de place dans les hôtels et l'info touristique est fermée! Grace à l'aide de Winnipegois, on trouve un hotel bien situé, pas trop cher, bien chouette quoi!

19/06
Winnipeg - o km.
Notre première journée de repos après 29 jours de pédalage. On se lève tard, on mange dans un excellent buffet éthiopien, on visite le beau musée du Manitoba, Grand Forks, St-Boniface (Louis Riel), le MEC nous remplace notre réchaud (et Stéphanie s'achète une jupe sexy) et l'on finit la soirée en regardant les éclairs zébrés le ciel, bien au chaud, du septième ciel, euh étage :-)

20/06
Winnipeg - o km.
Visite guidée très intéressante du Exchange District, frites, poutine, bibliothèque, La Baie, ballade, bien bon tout ca. Winnipeg Downtown nous plaît beaucoup.

mardi, juin 12, 2007

1845 kilomètres plus tard...

07/06
Marquette - Three Lackes - 77 km.
Départ de chez Jeff a 10h30. Il nous a acheté du poisson fumé et nous a fait le dejeuner. Vraiment gentil! Chez un vélociste, nous rencontrons Martin, de Chicoutimi, qui revient de Vancouver. Il nous prodigue de bons conseils. Durant la journée, nous avons bravé le vent et une fine pluie. Nous terminons dans une halte où il n'est pas indiqué que le camping est interdit ;-) Le lac nous sert de baignoire. Célébrant notre 1500ième kilomètre, on a le courage de poursuivre. Heureusement, car le vent nous décourage un peu :-(

08/06
Three Lakes - Bruce Crossing - 83 km.
La pluie nous réveille, le vent aussi. Vite, il faut tout ramasser avant l'orage. À 7h08, nous voila sur nos selles. On croise des creeks, des falls, des creeks, des falls, des champs, du vent; comme dit l'adage, petite pluie abat grand vent, mais grand vent tue petit cycliste. On s'endort sur de confortables bancs de table à pique-nique à Sidnaw. On repart au soleil, mais le %$#@!@#$ de vent ne lâche pas jusqu'à Bruce Crossing. "We're not all ugly Americans" dit la dame au IGA. Elle a bien raison! Derrière le commerce, nous montons la tente dans le camping municipal (10.00$). Le gestionnaire nous apporte un bouquet de lilas ;-) Le vin à 4.39$ est excellent. Le chocolat aussi. Tout va bien, on s'apprete à geler, on annonce 47f pour la nuit

09/06
Bruce Crossing - Iron Wood - 98 km.
"Wind unusualy strong". D-oh! Après quelques heures de route, un essaim d'insectes geants nous tournent autour. On monte la vitesse à 20 km/h, puis 25 km/h. Rien à faire, les horreurs nous poursuivent. La chasse va durer pendant plus d'une heure. Ce faisant, on change de fuseau horaire. À une halte routière, on nous raconte qu'une dame de 69 ans, avec une cheville cassée, a traversé les États-Unis, notament dans la neige. Voila qui nous stimule. En fin de journée, tofu pour moi, steak pour Stef, bière local pour chacun. On s'effondre...

10/06
Iron Wood - Iron River - 95 km.
On prend notre temps et faisons nos calculs. Avec la distance parcourue, nous pouvons maintenant nous permettre un petit 70 km par jour, c'est ce que nous ferons aujourd'hui, sans forcer, au soleil. Voilà qui est rassurant. Dire qu'à l'origine, nous espérions faire 100 km quotidiennement. C'etait sans compter sur Éole... On longe d'anciens gisements de fer. Les gens semblent très respectueux des lois; même si nous étions samedi hier, il n'y a aucun bruits de party ou de véhicules moteur bruyants. Les animaux ressemblent à ceux de chez nous, mais mettons qu'il y en a plus qu'à Montréal. Les bébés animaux sont plus gros, moins de chenilles, plus de papillons, moins de lilas, plus de marguerittes. Les feuilles des arbres sont d'un beau vert lumineux. Le fond de l'air se fait plus chaud en fin de journée et le soleil reste perceptible même après 22h00. C'est difficile de trouver des aliments sans sucre, il y a en partout, surtout des beignets. Les mots Pastries et Deli sont très populaires. On passe au Wisconsin, les chevreuils sautent partout. Des bars nous rappelant celui de Terminator 2 parsèment le paysage. Une pizza 14", a 5.29$ avec les taxes, nous sert d'amuse-gueule. Des avertissements clairs nous indiquent la propriété bien privée. Exemple: "La balle que tu vas recevoir, tu l'auras meritée". Vous comprendrez que nous cherchons un camping. La nuit tombe, la pluie aussi, des éclairs, puis le brouillard. On s'en fout, on est heureux. Nous entrons dans un parc national où le Sheriff local, dans son camion plein de gadgets et de phares, sort de l'épais nuage fantomatique pour s'assurer... euh... que tout va bien. Je crois que nous avons bien fait de payer notre entrée et de ne pas avoir "squatté" ce soir.

11/06
Iron Wood - Proctor - 95 km.
Lever tôt. Tartines de beurre d'arachide et de confiture. Maudit que c'est bon. Hier, le brouillard etait si épais, que n'avons pu remarquer les beautés de ce parc. Immenses arbres, lac limpide, poissons, crustacés, grosses libellules et pas trop de bibittes qui piquent... et que deux autres campeurs. Paradisiaque! Nous allons au "Downtown" pour acheter des fruits frais. À la recherche d'une table, nous arrêtons au "Tourist information" et prenons soin de demander à la preposée si nous pouvons employer la table de pique-nique "To do what?"! "We want to eat" rétorque Stephanie. Elle dit ok, on prend la place, mais finalement elle sort et nous fait comprendre qu'on devrait plutôt sacrer notre camp. Tabouère! C'est la premiere fois que je vois ca. Pas sur qu'ils aiment les touristes ici. On se rend à Brule (12 km plus loin) où un parc semble plus accueillant. Alors que l'on mange nos fraises, la petite Missy nous pose plein de questions. C'est charmant. On repart vers Duluth où, alors que je cherche de l'information, je me dirige vers une voiture de police stationnée. Je lui fais signe et comme je suis presque arrivé, le policier m'envoie la main et quitte brusquement. TABOUÈRE. C'est donc pas accueillant le Wisconsin! On s'organise et atteignons Superior pour un bon gros morceau de saumon fumée englouti en moins de deux. Un homme sort de son camion et nous indique une piste cyclable tranquille nous conduisant à l'information touristique. On voit un grand héron bleu. Puis on passe sur le pont pour atteindre Duluth. La plus longue pente nous attend, la rue Highland porte bien son nom. La halte est fermé. D-oh! Bien fatigué, on va à l'hôtel le plus proche, un Americinn. Les préposées sont compatissantes et nous offre la suite avec bain tourbillon au prix d'une chambre standard. En faisant des pâtes dehors, on trouve une canette de BudLight. Elle suffit presque à nous enivrer. Le lendemain, on se sent tres bien, surtout avec le buffet dejeûner où l'on se goinfre. C'est d'ici que nous vous écrivons, ordinateur et accès internet compris dans le forfait :-)

mercredi, juin 06, 2007

1397 kilomètres plus tard...

29/05
North Bay - Sturgeon Fall - 43 km.
Nous mangeons la meilleure pizza au Canada chez Greco's. Stéphanie reçoit un garde-boue et un ajustement gratuit chez "Cheap Skates" (http://cheapskatesports.com/) où le service est vraiment très sympatique. Nous partons donc assez tard, voila qui est très bon pour ma pauvre jambe droite. Nous terminons la journée derrière un "Tourist Information".



















30/05
Sturgeon Fall - Lively - 112 km.
Après une mauvaise nuitée où nous espérions ne pas avoir à monter la tente (nous l'avons fait à deux heures du matin en raison des moustiques), nous roulons et l'orage ne nous surprend pas, car nous étions prêts, l'expérience de la Gaspésie nous étant utile :-) Nous mangeons une tarte aux pommes et des pâtes d'amandes données par un patissier passionné. Nous entrons à Sudbury où l'on nous klaxonne. Il vente tellement qu'il faut pédaler pour descendre. Il n'y a pas d'accotements. Nous cassons chacun notre rétroviseur. Je grogne pendant 30 kilometres. On finit la journée dans un môtel qui sent le môtel à Lively.




30/05
Lively - Espanola - 64 km.
Départ tard. Finalement, le môtel fut réparateur. Un train nous tchoutchoute. En chemin, on prend une pause ou je dors pendant que Stéphanie fait son yoga. Elle appelle son père et apprend le décès de son cousin Yves. Nous souhaitons profiter du blogue pour offrir nos plus sincères sympaties à Pauline et ses enfants. C'est important de supporter les gens dans les moments difficiles. Bon courage!

Les passagers de deux voitures souhaiteraient nous voir hors de la route. Plus tard, une information touristique annoncée est inexistante (!). Entre la 55 et la 17, une interdiction de vélo sur 200 mètres nous laisse perplexes. À Espanola, nous mangeons:
-Un pot complet de yogourt Mediterannée 10 % (750 ml).
-1/2 chou-fleur
-2 bananes
-1 poivron
-Un bon morceau de saumon fumée
-1 avocat
-Beaucoup de biscottes au seigle

Nous montons la tente en forêt, parmi les limaces. La voix de Radio-Canada nous berce.









01/06
Espanola - Serpent River - 82 km.
Nous perdons notre mascotte Tabourette ainsi que nous-mêmes pendant 20 kilomètres. Ce faisant, nous rencontrons pics geants, chevreuils, lièvres, papillons multicolores et une voiture à cheval. Suprise, je sors de mon sac une bouteille de whisky qui rejouit Stéphanie. Alors que je répare mon garde-boue, Rhéal et Céline nous accostent. Deux cyclistes dans la soixantaine! Ils traversent eux-aussi le Canada! Vous pouvez suivre leurs aventures à: http://celinerheal.blogspot.com/ Nous allons nous reposer ensemble a Serpent River aux abords d'une charmante rivière où nous partageons vin et noix :-) Le bonheur quoi! Belle fin de journée.


02/06
Serpent River - Bruce Mines - 113 km.
Belle matinée où l'on se fait reveiller par un lièvre et les toasts sur le poële de Céline. À Algoma Mills, le meilleur poisson fumé jamais mangé. Puis, à Iron Bridge, dîner aux fruits (6 oranges) et sieste à l'ombre des lilas. Le paysage est par le suite plat et joli (Lac Huron). Nous célébrons notre 1000ième kilomètre. Une halte nous permet de bien manger en dépit des oiseaux du coin, de gros maringouins.

03/06
Bruces Mines - Sault Ste Marie - 80 km.
Réveil parmi les limaces (encore) et les moustiques (encore). À deux reprises, on nous recommande de prendre les États-Unis plutôt que l'Ontario. Nous finissons le poisson fumé et entrons à Sault Ste Marie. Peut-être est-ce parce que c'est dimanche, mais nous rencontrons principalement ce qui nous semble être des junkies, des prostituées et des zombies. Nous allons nous réfugier dans un môtel ou nous mangeons deux litres de crème glacée au sucre et au chocolat et au sucre. Et au sucre aussi. Dans le miroir, je remarque que j'ai perdu du poids. Hum. Il faudra manger un peu plus. Tapenade, hummus, fromage havarti, poivrons, biscottes dans le lit en écoutant Jacques Languirand.

04/06
Sault Ste Marie - NewBerry - 118 km.
Il pleut. Nous franchissons la frontière états-unienne. Drole d'idée, nous partons sans nourriture dans nos bagages. Après 50 kilomètres sous la flotte, le beau Paul (http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_McMullen) en voiture s'arrête et donne sa photo à Stéphanie pour l'encourager! Il nous indique que nous n'avons plus que 20 kilomètres a faire. 20 kilomètres plus tard, un travailleur de la route nous dit que nous avons encore 10 miles a faire! Tabouère, 16 kilomètres encore. Maudit Paul! 16 kilomètres plus loin, je sacre parce qu'il n'y a que des arbres à manger. Finalement, 118 kilomètres auront été nécessaires pour arriver au IGA où Stéphanie doit montrer sa carte d'identité pour acheter du vin ;-) Transis et fatigués, nous prenons un autre môtel où il semble important d'indiquer que l'on est catholiques! Euh, je m'en sacre. J'ai faim, j'ai froid et je suis fatigué. Stéphanie, elle, a soif.

05/06
NewBerry - Munising - 100 km.
En sortant de NewBerry, Stéphanie filme la prison ou une sirène retentit. Chouette accueille! On prend la route 28. Pendant toute la journée, nous roulerons sur cette loooooongue ligne droite. Je crois qu'on peut y voir la courbure de la terre. Il fait un peu froid. Un cycliste de Wistler, Pat, nous salue. Il parcourt entre 200 et 300 kilomètres par jour! Il nous renseigne sur les routes à venir. Il a le vent dans le dos, un vélo de course et peu d'equipement (pas de camping pour lui). Nous soupons dans un excellent resto états-unien où nous mangeons gras, gras, gras. Burp!

06/06
Muninsing - Marquette - 80 km.
Belle journée sous le soleil. La paysage est vraiment chouette. Dunes, plages et magnifiques forêts. On nous donne des beignes "you will need energy". Tout comme sur la 28, l'accotement est large ce qui nous permet de discutter. Le traffic est raisonnable. Les Amaricains, ils l'ont l'affaire! BOUM! ma chambre à air arrière éclate. On la change en souriant et en mangeant des dattes. À Marquette, on magasine pour nos vélos. La ville est sympathique et l'on vous écrit depuis la bibliothèque municipale. Un médecin États-Unien cycliste, Jeff, nous recoit chez lui. Avis aux dames, il est célibataire et "looking for a young single female biker".









Merci pour vos commentaires. Nous les apprécions peut-être plus que vous ne le pensez. Vous êtes importants. Réalisez vos rêves, il n'y a que le premier pas qui coûte. Le monde est généreux, n'ayez pas peur, foncez!